Certains le tentent : deux ONG spécialistes de la résolution non-violente des conflits (Nonviolent Peaceforce) et de l’enrayement de mécanismes de revanche (Cure Violence) forment des acteurs de la société civile syrienne.
Les formations ont lieu hors du territoire syrien pour des raisons de sécurité, ce qui permet à des civils syriens de sortir temporairement de la zone de guerre pour respirer, réfléchir, échanger. Les financements sont acquis pour plusieurs formations dont l’objectif est de renforcer les capacités de construction de la paix et de résolution de conflit de membres de la société civile syrienne, dans le but de protéger les civils contre la violence. De plus, ce projet permettra de créer de nouveaux liens et collaborations entre différents groupes de la société civile syrienne issus de régions, religions ou idéologies politiques différentes. Au terme des trois prochaines années, les bénéfices de ces formations profiteront à plusieurs milliers de civils en Syrie.
Ces travaux se font à l’ombre de la guerre et de la diplomatie internationale. Leurs fruits restent très incertains, mais l’idée même de faire sortir des Syriens de la zone de guerre pour qu’ils témoignent, s’équipent, se lient, imaginent le futur, la paix et les chemins qui la construisent, offre un contraste saisissant avec le fait d’entrer en Syrie pour observer leur souffrance. Bien que les deux approches ne soient pas incompatibles, elles abordent les « victimes » différemment et cela donne à réfléchir.