La question est le droit des Palestiniens à vivre dans un État, à côté de l’État israélien, dans les frontières de 1967. Depuis des décennies, l’État d’Israël et des Palestiniens (pas tous) utilisent la violence et la justifient en affirmant qu’elle est nécessaire pour établir leurs droits. Mais « La violence n'est pas la solution, elle est toujours le problème » (Jean-Marie Muller, Dictionnaire de la non-violence, Gordes, Éd. du Relié, 2005, p. 407.)

Il n’existe pas de « bonne violence ». Dès qu'on prétend élaborer des critères qui permettraient d’en définir une, chacun a le loisir de les accaparer pour justifier sa propre violence. C’est ainsi que la violence devient une idéologie et finit par s’implanter dans les esprits, les cœurs et les propos avant de passer à des actes. Cette idéologie de la violence se nourrit de haine, du désir de se venger sur l’adversaire. C’est toujours l’autre qui aurait soi-disant commencé le premier. Ainsi s’engage l’infernale spirale de la vengeance

La vengeance ne répare jamais rien. Son intention n’est pas de réparer, mais de détruire et trop souvent de tuer et d’éradiquer. La vengeance n’est pas un acte de légitime défense et ne saurait se prévaloir de la caution de la justice. La vengeance n’est jamais un droit ; il n’existe aucun droit de vengeance. Elle est toujours injuste, elle alimente les crimes contre l’humanité.

Que faire et espérer sans d’abord abandonner l’idéologie de la violence ? Gandhi nous a prévenus :« Œil pour œil et le monde finira aveugle. »

NB. Pour continuer à comprendre la situation en Palestine/Israël, voir ici l’article provenant du blog d’Alain Refalo.

NB. Sur la haine, lire le n° 197 d’ANV : https://www.alternatives-non-violentes.org/Revue/Numeros/197_La_haine