Auteur

Michel Auvray

Année de publication

2013

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Ils ont dit « Non ! ». Non à la guerre, à sa préparation. Ils ont refusé de la faire, de se soumettre aux obligations militaires. De la Grande Guerre à la guerre d’Algérie, brève évocation de ces refus d’obéissance qui furent de véritables engagements.

À la veille de 1914, au seuil de ce « court XXe siècle » décrit par Éric Holbsbawn 1 , les obligations militaires sont, en France, assez largement acceptées. C’est récent : quelques décennies à peine. Il avait fallu des siècles pour que les hommes se soumettent au service des armes. Dans l’Hexagone, ce n’est ni la Révolution ni même Napoléon qui réussirent là où Louis XIV avait montré la voie. Mais bien la IIIe République qui s’inspira de son rival allemand pour généraliser l’obligation. Dès son instauration, en 1798, la conscription avait été massivement refusée, surtout dans les régions montagneuses ou boisées, où il était facile de se cacher : le pourcentage d’insoumis se monta même à 70 % dans le Lot, à 75 % dans les Pyrénées…

Plus que la peur du gendarme, ce sont les valeurs dont la conscription fut investie à la fin du XIXe siècle qui favorisèrent son acceptation : pour des millions de jeunes ruraux, le séjour à la caserne fut découverte de la ville, ouverture sur le monde, facteur de modernité. Creuset républicain complémentaire de l’école, la caserne fut l’une des matrices de l’identité nationale, symbole d’unité et d’égalité, consécration de la virilité, bref signe de normalité sociale. Les Français étaient entrés dans le XXe siècle par la porte de la caserne 2 .

C’est désormais dans les faubourgs ouvriers des grandes villes, dans les milieux syndicalistes où les anarchistes sont influents, que s’exprime une critique radicale de l’institution militaire, plus antimilitariste que pacifiste. Opposés à la guerre entre nations, ils appellent de leurs vœux la révolution, la guerre civile. «Lemot d’ordre qui revient comme un leitmotiv est lesuivant : en cas de guerre, les travailleurs organiseront la grève générale et l’insurrection 3 . »

« L’art de se détruire » — selon l’expression de Voltaire (dans LeSiècle de LouisXIV)—est certes contesté dans des milieux moins radicaux, depuis le courant pacifiste des Lumières. Entre 1894 et 1907, plusieurs conférences internationales se tiennent à La Haye : elles élaborent un premier droit de la guerre et de la paix. Il s’agit moins d’empêcher la guerre que d’en limiter les maux. Ce mouvement d’idées possède, à partir du congrès de l’Internationale à Stuttgart, en 1907, un nouvel allié, l’internationalisme prolétarien. Son mot d’ordre : « Les prolétaires n’ont pas de patrie » (Karl Marx). La guerredétourne de la révolution, il faut l’éviter. D’où cet important courant du pacifisme socialiste dont Jean Jaurès est, jusqu’à son dernier souffle, l’emblématique figure.
 

 

Victimes de l’Union sacrée


Tout cela va être balayé en peu de temps par le regain de tensions et rivalités entre nations. Les proclamations solennelles ont beau succéder aux déclarations virulentes, l’impréparation est générale. À l’appel de La Bataille syndicaliste, le journal de la CGT, une importante manifestation a lieu, le 27 juillet 1914, sur les boulevards parisiens. Crainte des arrestations ? Souci de ne pas gêner les initiatives diplomatiques du gouvernement ? Toujours est-il que le 31 juillet, le Comité confédéral de la CGT renonce à la grèvegénérale révolutionnairepour se rallier à la tactique préconisée par Jaurès, qui ne conçoit la grèvegénérale que « simultanément et internationalement organisée ». 

Incapables d’arrêter la marche à la guerre, qu’ils considèrent désormais inéluctable, dirigeants et populations s’y résignent. Avec détermination mais sans enthousiasme, la plupart répondent à l’ordre de mobilisation. C’est l’Union sacrée.

Au front, les soldats découvrent avec effroi l’omniprésence de la mort, les poux et les rats, les premiers charniers. Le conflit, pensé comme bref, s’annonce comme une guerre d’usure. Une guerre terrible, d’une ampleur inconnue jusqu’alors. Quelques voix s’élèvent, telle celle de l’écrivain Romain Rolland, exilé en Suisse. En 1915, à Zimmerwald, en 1916, à Kienthal, quelques dizaines de syndicalistes et de socialistes révolutionnaires se réunissent pour demander aux prolétaires d’Europe d’imposer à leurs gouvernements une « paix sans annexion ni indemnités ». En vain. La censure sévit et il faut attendre 1917 pour que renaissent, malgré la répression, des actions pacifistes de quelque ampleur.

 

À contre-courant


Bien peu d’individus osent aller à contre-courant du bellicisme ambiant. Malgré les sanctions, il se trouve cependant, tout au long de la guerre, une poignée d’hommes pour refuser de combattre par fidélité à leurs convictions libertaires, à leurs principes moraux ou à leur foi : pacifistes absolus, ils ne veulent pas collaborer au meurtre collectif ; révolutionnaires, ils n’entendent ni mourir ni tuer pour les intérêts de puissances impérialistes rivales. Certains s’exilent, d’autres se cachent ou, du moins, tentent d’échapper aux poursuites. Peines de prison et, au front, peine de mort. Souvent suspendue, tant l’armée a besoin de bras. Officiellement, « seuls » 600 soldats français sont fusillés, pour l’essentiel en 1914 et 1915 4

Minoritaire, la résistance individuelle au carnage est cependant plus importante qu’on ne l’a longtemps écrit. On sait aujourd’hui que, très officiellement, d’après les comptes-rendus sur le recrutement de l’armée, et après vérifications d’usage, il y a 8 376 insoumis en 1914, 14 358 en 1915, 5 203 en 1916 et 4 261 en 1918. Les chiffres de l’année 1917 n’étant pas disponibles, il y a donc, au moins, 32 198 hommes en situation d’insoumission 5

Le nombre de ceux qui traversent la France pour fuir l’horreur des combats ou, plus souvent, ne remontent pas au front au terme d’une permission, est plus important encore. « Sans que les chiffres soient encore assurés, dit Nicolas Offenstadt, on estime aujourd’hui qu’il y a entre 1914 et 1918 près de 100 000 déserteurs 6 . » Plus précis, François Cochet écrit, lui, dans la conclusion de la notice qu’il consacre aux réfractaires dans son Dictionnaire de la Grande Guerre : « Au total, sur l’ensemble de la Grande Guerre, la gendarmerie nationale a arrêté 66 678 déserteurs à l’arrière. Encore ne s’agit-il là, sans doute, que de la crête d’une vague mal mesurée, qui montre à l’envie que la notion de “consentement” est trop caricaturale pour rendre compte de la complexité des manifestations diffuses de refus de la guerre 7 . »
 

 

Plus jamais ça ! Plus jamais la guerre !


Cruellement éprouvée, la population est, au sortir du cauchemar, animée de la volonté d’empêcher pareil massacre de se reproduire : « Plus jamais ça ! Plus jamais la guerre ! » S’ensuit un formidable essor du pacifisme, y compris chez les anciens combattants. 

Ce refus d’accepter la guerre comme inévitable connaît plusieurs formes : celle d’un pacifisme qui se veut sérieux et raisonné, préconisant de régler les différends par l’arbitrage d’un tribunal ou d’une instance telle la Société des nations ; celle d’un pacifisme inconditionnel, prônant le désarmement et considérant la guerre comme le pire des fléaux.

Le XXe siècle avait commencé par un terrible échec, celui de n’avoir pu empêcher la guerre. Faillite de l’Internationale, impuissance de l’action collective. D’où l’intérêt de plus en plus porté au refus individuel. Des hommes, peu nombreux, opposent désormais à la raison d’État leur ferme résolution : réfractaires de conscience, considérant le service militaire comme la préparation du futur massacre guerrier, ils n’acceptent pas de devenir ou de rester plus longtemps soldats.

La Grande-Bretagne, le Canada, les États-Unis avaient adopté, pendant le conflit, des dispositions légales pour leurs objecteurs de conscience. L’URSS, les Pays-Bas et la Norvège faisaient de même au sortir de la guerre. Des pacifistes français vont s’efforcer, dès le début des années 1920, de faire libérer les quelques objecteurs incarcérés, entamant une longue lutte visant à leur obtenir un statut. 

Service militaire et potentiel guerrier sont à ce point associés que les vainqueurs ont décidé, par le traité de Versailles, d’interdire à l’Allemagne de pratiquer le service obligatoire. Sans combattants, pas de combat possible : telle est aussi la conviction qui anime nombre de militants. Une conviction qu’un objecteur, Eugène Guillot, résume en ces termes : «Tousles gouvernements veulent, disent-ils, supprimer la guerre ; eh bien, la guerre ne sera disparue que lorsque les hommes, quels qu’ils soient, comprendront la nécessité de ne pas la faire 8 . »

 

 

Pionniers d’un monde sans guerre 


Communément, l’insoumis passe à l’étranger ou vit sous une fausse identité, du moins il s’efforce d’échapper aux poursuites. Ledéserteur quitte son unité et tente d’agir de même. L’objecteur, pour sa part, ne s’enfuit ni ne se cache mais répond à la convocation des autorités militaires, puis refuse de se vêtir en soldat ou n’accepte pas de se saisir d’une arme. Fidèle à son idéal, il répond de sa décision devant un tribunal. Inévitablement condamné, le plus souvent pour refus d’obéissance, il subit la prison. Pendant des années.

Des procès d’étudiants en théologie, tels Philippe Vernier et Jacques Martin, suscitent la solidarité, en 1932-1933. Dès les années 1920, ils ont été précédés par des hommes d’âge mûr qui, tel le pasteur Henri Roser, ont renvoyé aux autorités leurs décorations ou leurs fascicules de mobilisation. Des comités, des personnalités, des organisations pacifistes appuient ceux en qui Albert Einstein voit « les pionniers d’un monde sans guerre ». Dès 1931 est déposée la première proposition de loi visant à accorder un statut aux objecteurs. 

Survient, hélas, la Seconde Guerre mondiale. À l’inverse d’août 1914, où anarchistes et socialistes avaient tenté jusqu’au dernier moment d’empêcher l’irrémédiable, le déclenchement des hostilités est, en 1939, vécu avec passivité. Quelques-uns s’exilent. D’autres, une poignée, sont emprisonnés pour être restés fidèles à leurs convictions, tels les pasteurs Vernier et Roser, les anarchistes Pierre Martin, Nicolas Faucier, Louis Lecoin ou Maurice Joyeux. Faute d’avoir empêché la guerre, la population, dans sa majorité, accepte tant bien que mal la servitude.
 

 

Soldats du refus


En 1945, le bilan humain est terrible, près de quatre fois celui de la Première Guerre mondiale : 50 millions de morts, dont 30 millions de civils ! Au sortir de la barbarie, le mouvement pacifiste a perdu son influence : les vaincus sont tenus pour seuls responsables des hostilités, les accords de Munich sont vus, rétrospectivement, comme une capitulation, les générations de la Résistance et de la France libre remettent à l’honneur le combat armé.

Hormis le Parti communiste, la guerre d’Indochine ne suscite, en France, que peu d’opposition : c’est une affaire de professionnels. L’envoi des appelés du contingent dans des opérations dites « de pacification » dans les trois départements français d’Algérie entraîne, lui, en revanche, protestations et refus. Des soldats rappelés, tout d’abord, qui manifestent en masse lors de leurs départs ; de quelques intellectuels, ensuite, indignés par les méthodes employées contre les indépendantistes, torture et exécutions sommaires ; de jeunes appelés, enfin, qui, pour des raisons et sous des formes diverses, se refusent à porter les armes.

Chrétiens comme Jean Le Meur ou André Gazut, communistes comme Claude Voisin ou Jean Clavel, ils refusent de combattre en Afrique du Nord lorsque leur régiment y est envoyé. Poursuivis pour refus d’obéissance, ils sont souvent condamnés à deux ans de prison avant d’être, parfois, à nouveau incorporés et sanctionnés. «On n’était pas des déserteurs, mais des soldats qui refusaient de combattre le peuple algérien », témoignera Alban Liechti 9 , le tout premier de ces « soldats du refus », en 1956. 

Le Parti communiste considère que la place de ses membres est à l’armée et dans la guerre, quelle qu’elle soit. Il ne peut cependant ignorer l’attitude de la quarantaine de ses jeunes militants enfreignant ses consignes : Léandre Letoquart, fils d’un député, Serge Magnien, ancien secrétaire de l’Union des étudiants communistes, et Pierre Guyot, dont le père siège au bureau politique du Parti, sont notamment emprisonnés.
 

 

Réfractaires à la guerre d’Algérie


Une bonne trentaine d’objecteurs se réclament, eux, de l’Action civique non violente. Pierre Boisgontier, Jack Muir et Jean-Pierre Hémon sont les premiers d’entre eux. Originalité : des adultes, dégagés des obligations militaires, s’engagent en totale solidarité avec ces jeunes réfractaires pour la plupart chrétiens. André Bernard, anarchiste rentré de Suisse où il s’était exilé, racontera : «Chaque arrestation donnait lieu à une manifestation et, surtout, à un acte de solidarité physique exceptionnel : plusieurs personnes, sans papiers, prenaient l’identité du “coupable” et demandaient à partager sa punition. Nous les nommions les “solidaires” 10 . »

Cette épopée est joliment contée dans un livre collectif signé Erica Fraters (anagramme de “réfractaires”) et ainsi résumée : « Pour la plupart d’entre nous, écrivent-ils, c’est essentiellement la guerre d’Algérie qui nous a amenés à nous engager comme nous l’avons fait. Face à cette situation intolérable, notre action collective a permis à chacun non seulement de dire “Non”, mais d’inscrirecette désobéissance civile dans un cadre plus général, assorti de la proposition immédiate d’un service civil en Algérie. En attendant que notredemande soit reconnue, nous commencions ce service tout de suite en France 11 .» 

Louis Lecoin, lui, veut avant tout sortir les jeunes de prison et il ne comprend guère qu’on veuille y aller avec eux. Mais les deux luttes se complètent. Par sa campagne, lancée en janvier 1958 avec le journal Liberté, il obtient, dans un premier temps, la libération des objecteurs, pour la plupart témoins de Jéhovah, ayant fait plus de cinq ans de prison, puis plus de trois ans : Gaston Couly était incarcéré depuis huit ans, Edmond Schaguené depuis neuf ans ! 

Parallèlement, une structure clandestine, Jeune Résistance, regroupe des insoumis et déserteurs exilés en Suisse. « Pensant être humainement plus utiles et politiquement plus efficaces en conservant leur liberté d’action », ils « refusent la guerre d’Algérie en tant que guerre coloniale 12 .»Liés aux réseaux de soutien au FLN, ils contribuent à secouer l’apathie de l’opinion. Le 5 septembre 1960, 121 intellectuels de renom publient un manifeste dans lequel ils déclarent soutenir le droit à l’insoumission. Vive émotion.
 

 

Un sur cent


Dans sa volumineuse thèse soutenue à l’université de Saint-Denis en 2007, Tramor Quemeneur estime que « l’ensemble des désobéissances pendant la guerre d’Algérie s’élève à 10 831 insoumis, 886 déserteurs en Algérie et 420 objecteurs de conscience, soit au total environ 12 000 personnes 13 .» À peine un soldat sur cent.

Confrontés à la faillite de l’opposition politique traditionnelle, ces gêneurs exemplaires étaient toutefois parvenus à faire sortir la gauche de son immobilisme. Refusant de mettre entre parenthèses leur libre arbitre, ils avaient contribué, à leur niveau, à ne pas tuer tout lien d’amitié entre les deux peuples. Le 21 décembre 1963 était enfin promulguée une loi portant statut des objecteurs. 

Plus jamais l’État français n’enverra des conscrits dans ses guerres. Ni en Afrique, ni dans le Golfe, ni en Afghanistan. À l’ère de l’armement atomique, puis des drones et autres robots, ce n’est plus tant l’obéissance du soldat qui fait la force des armées que la militarisation des civils, l’indifférence et la passivité de la population. La conscription une fois « suspendue » en 2001, un véritable droit à l’objection pour tous et toutes, y compris donc pour les professionnels, n’est-il pas aujourd’hui hautement nécessaire ?


1) Éric J. Hobsbawn, L’âge des extrêmes. Histoiredu court XXe siècle,Bruxelles/Paris, Complexe/Le Monde diplomatique, 1999.

2) Voir Michel Auvray, L’âge des casernes. Histoire et mythes du service militaire, La Tour-d’Aigues, L’Aube, 1998.

3) Jean Maîtron, Le Mouvement anarchiste en France.Tome 1 : Des origines à 1914,Paris, Maspero, 1975, p. 374.

4) Voir André Bach, Fusillés pour l’exemple, 1914-1915,Paris, Tallandier, 2003.

5) Cité par Annie Crépin et Gérard Boulanger, Le Soldat-Citoyen. Une histoire de la conscription,Paris, La Documentation française, « Documentation photographique », n° 8019, février 2001, p. 49.

6) Nicolas Offenstadt (entretien), « Un refus à la mesure du sacrifice », L’Histoire,n° 325, novembre 2007, p. 30. Voir Sébastien Ottavi, « Désertion et déserteurs en France durant la Première Guerre mondiale », DEA, Université Paris-I, 1999-2000.

7) François Cochet et Rémy Porte (dir.), Dictionnaire de la Grande Guerre, 1914-1918, Paris, Robert Laffont, « Bouquins », 2008, p. 328.

8) Tract du Comité de défense Eugène Guillot, objecteur de conscience, 3 décembre 1929. Cité in Michel Auvray, Objecteurs, insoumis, déserteurs.Histoire desréfractaires en France,Paris, Stock, 1983, pp. 170-171.

9) Témoignage d’Alban Liechti, in Les Soldats du refus pendant la guerre d’Algérie. Appelés réfractaires etjournalistes combattants,« La parole aux témoins », Noisy-le-Sec, Les éditions de l’épervier, 2012, p. 15. la guerre d’Algérie. Appelés réfractaires etjournalistes combattants,«La parole aux témoins », Noisy-le-Sec, Les éditions de l’épervier, 2012, p. 15.

10) André Bernard, être anarchiste oblige !,Lyon, Atelier de création libertaire, 2010, p. 65.

11) Erica Fraters, Réfractaires à la guerre d’Algérie, 1959-1963, avec l’Action civique non violente,Paris, Syllepse, 2005, p. 19.

12) « Manifeste de Jeune Résistance », mars 1960, in Résister àlaguerred’Algérie par les textes,Paris, Les Petits Matins, 2012, p. 83.

13) Tramor Quemeneur, Une guerre sans « non » ? Insoumissions, refus d’obéissance et désertions de soldats français pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), thèse de doctorat d’histoire sous la direction de Benjamin Stora, université Paris-8, 2007, p. 170.
 


Article écrit par Michel Auvray.

Article paru dans le numéro 168 d’Alternatives non-violentes.